L’étude annuelle de l’Institut Reuters sur les tendances du journalisme en 2025 dévoile les grandes dynamiques qui façonneront notre métier en 2025. On y apprend que les abonnements et adhésions restent le pilier économique des éditeurs (77%), devant le display (69%) et la publicité native (59%).

Malgré un environnement en pleine mutation, 56% d’entre eux se disent optimistes quant aux perspectives commerciales qu’ils envisagent. Soit davantage que l’année précédente. Concernant les perspectives du journalisme, ils sont 41% à se déclarer confiants pour l’année à venir, tandis que 17% expriment un niveau de confiance peu élevé.

De plain-pied dans l’IA

Cependant, la dépendance croissante aux plateformes technologiques inquiète. Ils sont 74% à redouter une baisse du trafic issue des moteurs de recherche, alors que l’IA devient une de leurs priorités.

▪️ 56% comptent renforcer leur présence sur des plateformes d’IA comme ChatGPT et Perplexity.
▪️ 52% misent sur YouTube et 48% sur TikTok, malgré les incertitudes réglementaires.
▪️ 87% estiment que l’IA transforme déjà les salles de rédaction.

De nouvelles approches

▪️ 75% souhaitent convertir leurs articles dans des formats audio.
▪️ 70% permettent d’intégrer des CV générés par IA en haut des articles.
▪️ 65% envisagent la traduction automatique pour toucher un public international.

L’émergence des influenceurs et créateurs de contenu suscite également des réactions contrastées : 27% des éditeurs interrogés craignent une concurrence accrue, tandis que 28% y voient une opportunité de diversification. Par ailleurs, les accords de licence avec les grandes entreprises technologiques sont perçus comme une source de revenus potentiels. Dans ce contexte, 72% privilégient une approche collective plutôt que des négociations individuelles.

Enfin, l’innovation est au cœur des stratégies, puisque 29% des éditeurs réfléchissent à une diversification dans l’univers du jeu, 26% dans l’éducation et 20% à des déclinaisons internationales de leurs contenus.

📌 Oui, le journalisme entre dans une nouvelle ère, entre adaptation aux mutations technologiques et affirmation de son modèle économique. L’enjeu étant d’innover en préservant, voir en décuplant, la création de valeur éditoriale. A nous de nous y préparer.